Je bosse à la bibliothèque

J'arrive aux alentours de 9 h 30 après l'avoir déposée. J'essaye de me garer près de l'entrée pour faire comme la dernière fois. Pas de chance : aucune place. Je me retranche vers le grand parking de l'autre côté des bâtiments \: de voitures mal garées et d'autres qui tournent en rond. Ce ne sera pas pour aujourd'hui. Je décide donc de quitter le campus pour éventuellement me replier sur une autre localité et donc un autre activité. Étonnamment, je trouve 3 places non loin de là, vides. Cela me surprend tellement de voir cela que j'hésite à laisser ma caisse ici de peur de chopper un PV. De là, je me rends à prieds à la bibliothèque.

Il y a de la place. On ne peut pas dire que les étudiants soient des acharnés dès le début de l'année. Revenez ici avant les examens et ce sera une autre histoire de trouver une place. Je me mets à une table qui doit bien compter une vingtaine de sièges, tous vides.

J'y bosse avec une certaine efficacité pendant quelques heures. Je m'étonne de ce rendement après tant d'années sans avoir mis les pieds dans un endroit pareil mais surtout que je n'y ai jamais été très productif. J'arrive à bosser, à écrire sur un cahier, à faire des sommaires, à écrire des mots clés et notamment à réviser. C'est dommage que je n'aie pas réussi à avoir cette productivité dans le passé. J'essayais de mettre en place des stratégies d'apprentissage nouvelles, de percer le secret des études alors qu'il suffisait d'appliquer les vieilles recettes de grands-mères.

J'ai gagné en confiance. J'ai appris à recevoir les compliments. Tout le monde me disait que j'avais des faciltés mais je ne les croyais pas. Je commence à les croire. Je sens cette confiance en moi qui me rend les choses plus simples tout en gardant certains de mes principes. J'espère ne pas faire partie de ces semblables qui arrivent à s'enrichir en écrasant les autres.

J'ai eu mes propres combats. Quand d'autres jeunes de 20 ans se font pendre, car ils défendent le droit des femmes de s'habiller avec ou non d'un voile, moi je me battais dans de pays riche contre mes névroses.